Vous avez envie de planter un arbre dans votre jardin, mais vous hésitez entre un arbre greffé ou non ? La greffe est une technique horticole qui consiste à assembler deux plantes de manière à ce qu’elles grandissent ensemble. Le porte-greffe nourrit le greffon en eau et en nutriments, tandis que le greffon apporte aux jardiniers des fruits, des fleurs ou un feuillage particulier. Mais quels sont les avantages et les inconvénients de cette méthode ?
Les avantages des arbres greffés
Les arbres greffés présentent de nombreux intérêts pour les jardiniers, notamment :
- La multiplication fidèle d’une variété ou d’un cultivar précis, que le semis ou le bouturage ne permettent pas toujours d’obtenir.
- L’adaptation au sol, en choisissant un porte-greffe compatible avec les caractéristiques du terrain (pH, texture, humidité, etc.).
- La résistance aux maladies et aux insectes, en sélectionnant un porte-greffe qui offre une meilleure défense contre les agents pathogènes ou les ravageurs du sol ou de l’air.
- La régulation de la vigueur ou du nanisme, en optant pour un porte-greffe plus ou moins vigoureux selon l’espace disponible ou la forme souhaitée pour l’arbre.
- La fixation de certaines mutations naturelles, qui donnent des caractéristiques particulières à l’arbre (couleur des fleurs ou des fruits, forme du feuillage, etc.).
Voici des conseils pour faire une greffe :
Les inconvénients des arbres greffés
Les arbres greffés ne sont pas exempts de défauts, et il faut aussi prendre en compte certains aspects négatifs, tels que :
- Le coût plus élevé que les arbres non greffés, en raison du travail supplémentaire que nécessite la greffe.
- Le risque de rejet ou d’incompatibilité entre le porte-greffe et le greffon, qui peut entraîner la mort de l’arbre ou une mauvaise croissance.
- Le risque de dégénérescence du greffon, qui peut perdre ses qualités initiales au fil du temps ou sous l’influence de facteurs environnementaux.
- Le risque de drageonnage du porte-greffe, qui peut produire des rejets indésirables au pied de l’arbre ou à distance.
- La réduction de la diversité génétique des végétaux, qui limite l’évolution naturelle des espèces et les rend plus vulnérables aux changements climatiques ou aux nouvelles maladies.
Les types de greffe les plus courants
Il existe plusieurs techniques de greffe selon le type d’arbre, la période de l’année et le résultat recherché. Voici les principales :
- La greffe en écusson, qui consiste à insérer un bourgeon du greffon sous l’écorce du porte-greffe. Elle se pratique au printemps ou en été sur les arbustes, les agrumes et les rosiers.
- La greffe en fente, qui consiste à fendre le tronc du porte-greffe et à y introduire le greffon taillé en biseau. Elle se pratique en hiver ou au début du printemps sur les arbres fruitiers à noyau.
- La greffe en couronne, qui consiste à inciser le tronc du porte-greffe sur la verticale et à y insérer plusieurs greffons autour. Elle se pratique en fin d’hiver sur les arbres fruitiers à pépins.
- La greffe par approche, qui consiste à rapprocher deux plantes et à les lier ensemble après avoir retiré une partie de leur écorce. Elle se pratique au printemps ou en été sur les conifères, les camélias et les magnolias.
Les conseils pour réussir une greffe
La greffe n’est pas une opération anodine, et il faut respecter certaines règles pour la réussir, notamment :
- Choisir des plantes compatibles entre elles, appartenant à la même espèce ou au même genre botanique.
- Choisir des plantes saines et vigoureuses, sans maladie ni blessure.
- Choisir le bon moment pour greffer, en fonction du type de greffe et du cycle végétatif des plantes.
- Utiliser des outils propres et bien affûtés, pour éviter les infections et les blessures.
- Assurer un bon contact entre le cambium du porte-greffe et celui du greffon, pour favoriser la soudure des tissus.
- Protéger la greffe des agressions extérieures, en utilisant du raphia, du mastic ou du film plastique.
- Arroser régulièrement la greffe, sans la noyer, pour maintenir une bonne humidité.
- Supprimer les rejets du porte-greffe, pour éviter qu’ils ne concurrencent le greffon.