Les insectes pollinisateurs sur la croissance des fleurs

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Les fleurs sont les organes reproducteurs des plantes à fleurs, qui représentent environ 90% des espèces végétales terrestres. Pour se reproduire, ces plantes ont besoin que leur pollen, qui contient les cellules reproductrices mâles, soit transporté d’une fleur à une autre, où il fécondera les cellules reproductrices femelles. Ce processus s’appelle la pollinisation.

Or, les plantes sont immobiles et ne peuvent pas se déplacer pour aller chercher un partenaire. Elles doivent donc compter sur des agents pollinisateurs, qui sont le plus souvent des insectes, mais aussi parfois des oiseaux, des chauves-souris ou des rongeurs. Ces animaux visitent les fleurs pour se nourrir de leur nectar, un liquide sucré produit par les glandes nectarifères, ou de leur pollen, une poudre riche en protéines. En faisant cela, ils transportent involontairement le pollen d’une fleur à une autre, assurant ainsi la reproduction des plantes.

Les couleurs des fleurs : un signal visuel pour les insectes

Les couleurs des fleurs sont l’un des principaux moyens qu’ont les plantes pour attirer l’attention des insectes. Les couleurs sont dues à la présence de pigments dans les pétales, qui absorbent certaines longueurs d’onde de la lumière et en réfléchissent d’autres. Il existe différents types de pigments, comme les caroténoïdes, qui donnent des couleurs jaunes ou oranges, ou les anthocyanes, qui donnent des couleurs rouges ou bleues.

Voici une vidéo expliquant la pollinisation :

Les insectes ne perçoivent pas les couleurs de la même façon que nous. Ils sont sensibles à la lumière ultraviolette (UV), invisible pour l’œil humain, et voient donc des motifs et des contrastes que nous ne pouvons pas distinguer. Par exemple, certaines fleurs ont des marques appelées guides de nectar, qui indiquent aux insectes où se trouve le nectar dans la fleur. Ces marques sont souvent visibles en UV, mais pas en lumière visible.

Les couleurs des fleurs sont aussi adaptées aux préférences des insectes pollinisateurs. Par exemple, les abeilles et les bourdons sont attirés par les fleurs bleues, violettes ou jaunes, tandis que les papillons préfèrent les fleurs roses, rouges ou blanches. Les mouches sont attirées par les fleurs vertes ou brunes, qui imitent parfois l’odeur ou l’aspect de la viande en décomposition.

Les parfums des fleurs : un signal olfactif pour les insectes

Les parfums des fleurs sont un autre moyen qu’ont les plantes pour attirer les insectes pollinisateurs. Les parfums sont produits par des cellules spécialisées dans les pétales ou dans d’autres parties de la fleur, qui libèrent des molécules odorantes dans l’air. Ces molécules sont détectées par les récepteurs olfactifs situés sur les antennes des insectes.

Les parfums des fleurs ont plusieurs fonctions. Ils signalent aux insectes que la fleur est mature et prête à être pollinisée. Ils indiquent aussi la quantité et la qualité du nectar et du pollen disponibles. Ils permettent également aux insectes de reconnaître et de mémoriser les espèces végétales qu’ils visitent, favorisant ainsi la fidélité à une plante.

Les parfums des fleurs sont aussi adaptés aux préférences des insectes pollinisateurs. Par exemple, les abeilles et les bourdons sont attirés par les odeurs sucrées et fruitées, tandis que les papillons préfèrent les odeurs florales et épicées. Les mouches sont attirées par les odeurs nauséabondes, qui imitent parfois l’odeur ou l’aspect de la viande en décomposition.

Les formes des fleurs : un signal tactile pour les insectes

Les formes des fleurs sont un autre moyen qu’ont les plantes pour attirer les insectes pollinisateurs. Les formes sont déterminées par la disposition et la morphologie des organes floraux, comme les pétales, les étamines ou le pistil. Ces organes ont des rôles différents dans la reproduction des plantes. Les pétales servent à protéger et à attirer les insectes. Les étamines produisent le pollen, qui contient les cellules reproductrices mâles. Le pistil contient l’ovaire, qui renferme les cellules reproductrices femelles, et le stigmate, qui reçoit le pollen.

Les formes des fleurs ont plusieurs fonctions. Elles facilitent l’accès des insectes au nectar et au pollen. Elles favorisent le contact entre le pollen et le stigmate, en guidant les insectes vers la partie centrale de la fleur. Elles assurent aussi la compatibilité entre les plantes et les insectes, en empêchant les visiteurs indésirables ou inefficaces de pénétrer dans la fleur.

Les formes des fleurs sont aussi adaptées aux caractéristiques des insectes pollinisateurs. Par exemple, les fleurs tubulaires, comme celles du liseron ou du tabac, sont adaptées aux insectes à longue trompe, comme les papillons ou les colibris. Les fleurs plates, comme celles de la marguerite ou du tournesol, sont adaptées aux insectes à courte trompe, comme les abeilles ou les mouches. Les fleurs bilabiées, comme celles de la lavande ou du romarin, sont adaptées aux insectes à forte mandibule, comme les bourdons ou les guêpes.

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